L’évolution du management, d’une version 1.0 à 3.0

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Le management, cet art de la coordination des ressources humaines, est un outil fondamental pour toute entreprise dont l’objectif est d’augmenter sa productivité. Il a par ailleurs été prouvé que le mauvais management des équipes serait le premier frein à la productivité des entreprises en Europe, d’après l’étude Workforce view in Europe 2018 publiée par ADP. Comment éviter les répercussions d’un mauvais management et gérer ses équipes de la meilleure façon afin d’œuvrer à l’amélioration de son entreprise ?

 

Suivez avec EVOLUTEAM l’évolution du management de ses débuts jusqu’à la version 3.0.

 

Le management 1.0 : une méthode obsolète ?

 

Le management 1.0 est directement hérité de la vision qu’avait Frederick Taylor du travail. L’organisation scientifique du travail qu’il a contribué à développer à la fin du XIXème siècle repose sur :

 

  • une observation détaillée du mode de production ;

 

  • la définition de la “meilleure façon” de produire pour une entreprise ;

 

  • une rémunération évolutive pour motiver les employés. 

 

Ce type de management préconise une hiérarchie verticale, avec à son sommet les dirigeants, qui connaissent la marche à suivre et donnent les ordres. Au bas de cette hiérarchie, les employés sont de simples exécutants dont les meilleurs méritent une récompense et les moins productifs, une réprimande voire une sanction. La seule progression envisageable pour un employé est une progression hiérarchique.

 

Dans une telle organisation, le collaborateur n’a pas d’autonomie et doit donc être dirigé par un manager, qui lui impose les tâches à accomplir, le rythme de travail ainsi que la façon de procéder. Ce système est entièrement centré sur le rendement, en laissant de côté toute dimension humaine.

 

Le management 2.0 : vers une structure plus participative

 

Le management 2.0 repose sur un modèle davantage collaboratif que le précédent : les avis et les initiatives des employés, que l’on préfère désormais appeler “collaborateurs”, sont pris en compte. La direction de l’entreprise partage de façon plus transparente ses objectifs et les informations qui leur sont liées avec l’ensemble des équipes, même si elle conserve tout le pouvoir décisionnel. 

 

La réussite professionnelle d’un collaborateur repose de manière plus appuyée sur son investissement au sein de l’entreprise, même si la plus-value qu’il apporte entre également en compte. La relation entre manager et collaborateurs change du tout au tout : le manager n’est plus un chef ayant un pouvoir absolu et le collaborateur est bien plus qu’un simple exécutant

 

Le système du management 2.0 vise lui aussi une plus grande productivité de l’entreprise, avec des coûts moindres, des rendements plus importants et une diminution des délais de production. En revanche, la dimension sociale est désormais un enjeu pour l’entreprise, qui doit concilier gestion de la production et gestion des individus. Le collaborateur n’est pas une simple variable que l’on peut ajuster pour une productivité toujours plus importante : il devient, au contraire, la ressource première de l’entreprise.

 

Le management 3.0 : pour une gestion éclairée des collaborateurs

Le management 3.0 : un management plus humain

 

Le management 3.0 vise à mettre en place des pratiques favorisant une meilleure compréhension des différents membres de l’entreprise entre eux pour un profit mutuel.

Dans un tel système, le terme “collaborateur” prend tout son sens : direction, manager et employé sont en effet dans une  étroite collaboration pour travailler tant à l’amélioration de l’entreprise qu’à celles des relations réciproques. 

 

Pour parvenir à ce but, les données sensibles sont partagées de façon égale avec tous les membres de l’entreprise. Pour avoir une vision plus globale des performances de l’entreprise, les collaborateurs reçoivent des informations relatives à l’ensemble de l’entreprise et non plus uniquement à leur équipe ou à leurs propres prestations. Un management plus transparent permet de renforcer la confiance des collaborateurs et ainsi d’augmenter leur efficacité.

 

Plus d’autonomie pour des équipes plus efficaces

Le management 3.0 fait la promotion de l’auto organisation. Managers et collaborateurs ont davantage de liberté pour définir les objectifs et la façon de les atteindre sans demander nécessairement l’aval de la hiérarchie. Une telle autonomie favorise la prise de risques, mais demande aussi d’instaurer un droit à l’erreur, puisque l’une va rarement sans l’autre. 

Favoriser l’autonomie, c’est aussi renoncer à une surveillance accrue continue en préférant de se focaliser sur les délais et sur les objectifs : les managers perdent ainsi moins de temps à surveiller leurs collaborateurs. De leur côté, ceux-ci se consacrent à leurs tâches sans la pression de devoir constamment rendre des comptes et gagnent en qualité de travail.

 

Les qualités du manager 3.0

 

Si les managements 1.0 et 2.0 exigent du manager qu’il soit un chef responsable et organisateur, la version 3.0 fait évoluer ce modèle vers une figure s’approchant davantage de celle d’un “coach”, dont les principales qualités sont de savoir :

 

  • communiquer de façon transparente ;

 

  • promouvoir l’initiative des collaborateurs ;

 

  • repenser la manière de travailler, avec notamment une plus grande part accordée au télétravail et au digital ;

 

  • partager les responsabilités avec les collaborateurs.

 

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